Lettre du mois novembre 2020 Unafam
A l’occasion de la journée nationale
des aidants, le 6 octobre 2020, l’Unafam a rendu public le premier baromètre
qui montre la réalité du quotidien des proches de personnes souffrant de troubles
psychiques. C’est le résultat d’une enquête effectuée auprès des adhérents en
mai et juin 2020, 5062 réponses ont été recueillies.
1 - Évaluer la stigmatisation et la
mécompréhension des maladies :
L’acceptation du handicap psychique
par l’entourage, et par la société, est loin d’être une réalité. 58% des
familles avouent taire complètement la maladie de leur proche ou l’évoquer avec
difficultés.
La stigmatisation isole le malade et
son entourage, allonge les délais de diagnostic et retarde par conséquent la
prise en charge médicale, mais aussi sociale. 63,2% des familles témoignent de
l’incompréhension et de la peur de leur propre entourage face aux maladies.
2 - Mesurer les conséquences
concrètes pour l’entourage :
84,1% des aidants disent que
l’absence de dispositifs d’aide pour leur proche, en matière de parcours de
vie, ou encore de compensation du handicap a aussi de lourdes répercussions
sociales et économiques sur les proches aidants.
82,6% des répondants déclarent un
impact négatif sur leurs propres relations sociales ou sentimentales.
42,9% estiment qu’ils ont été
fragilisés économiquement. Ils sont également 65,1% à affirmer que la maladie
de leur proche a eu un impact sur leur propre santé
3 - Un focus « Covid-19 » pour
évaluer l’impact de la crise sur une situation déjà en tension
C’est le sentiment de solitude qui a
dominé pour les proches aidants pendant cette période. Pour près de 40 % des
personnes, cette crise a été synonyme de manque d’accompagnement de la personne
malade. Près de 30 % des personnes mettent en avant le manque de communication
du secteur médical et la difficulté à trouver des informations claires. Une
personne sur deux avoue avoir beaucoup appréhendé le retour du malade durant la
crise lorsque celui-ci est revenu au domicile du proche aidant. Enfin, une
personne sur deux juge ne pas avoir trouvé de soutien et 43 % pensent qu’il en
a été de même pour le proche ?
Après l'instauration du nouveau confinement, notre
association réorganise ses activités. L'Unafam soutient les nouvelles mesures
nécessaires en cette période de crise sanitaire. Comme pendant le premier
confinement, nous serons à côtés de nos
adhérents et sympathisants pour les aider à surmonter cette épreuve et pour les informer.
Restons en lien !
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