La Fédération 3977 contre les
maltraitances a reçu ce lundi 7 février la visite de Madame Brigitte
Bourguignon, Ministre chargée de l’autonomie. Celle-ci a pu se rendre
compte directement, en dialoguant avec les écoutantes de la plateforme,
des fortes pressions que l’actualité fait peser sur elles, du fait de «
l’explosion » des appels de ces derniers jours. Elle s’est informée du
contexte révélé par ces appels, notamment des situations de
maltraitances possibles en établissement.
Cette visite a été l’occasion d’un
échange ouvert entre la Ministre, son cabinet, la DGCS, et la
Fédération représentée par son bureau et ses salariés.
La Fédération a d’abord été
interrogée sur sa capacité à faire face à l’afflux croissant d’appels
que suscite la mise en cause de groupes d’établissements médico-sociaux
privés commerciaux.
Les échanges ont surtout porté sur
les suites apportées par la Fédération à chaque alerte :
- Le relais assuré par les 600
bénévoles actifs dans les centres (Alma ou autres) de la Fédération,
systématiquement impliqués ;
- La grande diversité des situations
de maltraitances, leurs manifestations, leurs mécanismes, et leurs
origines : elle rend indispensable une analyse approfondie pour définir
les réponses les plus adaptées à chacune ;
- La spécificité des maltraitances
d’origine institutionnelle, où les professionnels sont souvent indûment
mis en cause, alors que les faits de maltraitances sont liés à une
crise des ressources humaines, à des moyens matériels, à une insuffisance
de management, ou à des directives inappropriées qui s’imposent aux
établissements ;
- Les difficultés de mettre en œuvre
ces réponses, tantôt du fait des réticences des victimes ou de leurs
proches, tantôt du fait du positionnement incertain des professionnels,
tantôt du fait de la multiplicité, de la complexité, et parfois de
l’accessibilité des professionnels, et des partenaires institutionnels
sur le terrain.
- Enfin, la place insuffisante donnée
aux résidents et à leurs familles dans ces situations a été évoquée, en
particulier l’information trop rare et les obstacles au fonctionnement
des Conseils de Vie Sociale au sein des établissements.
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