rapport activités 2016
Rapport
d’activités
2016
Centre
ALMA Isère
Rapport
Moral
La
maltraitance est « caractérisée par tout acte ou omission
commis par une personne s’il porte atteinte à la vie, à
l’intégrité corporelle ou psychique ou à la liberté d’une
autre personne ou compromet gravement le développement de sa
personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière ».
Conseil
de l’Europe 1987.
L’année
2016 a été pour ALMA Isère une année de développement de nos
actions de sensibilisation à la maltraitance, dans les
établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes
(EHPAD) et nous avons déjà un nombre important de demandes pour
l’année 2017.
Nous
continuons ces actions de sensibilisation dans les établissements
accueillants des personnes en situations de handicap et les
établissements d’enseignement médico-sociaux, secondaires et
supérieurs.
Ces
actions de sensibilisation nous prennent du temps et nous n’avons
pas pu éditer en 2016 notre bulletin d’information, mais nous
souhaitons vivement pouvoir le faire en 2017.
Le journal « Le Dauphiné Libéré » continue à faire paraître régulièrement notre annonce de recherche de bénévoles, ce qui permet de mieux faire connaître notre association.
Le
nombre de bénévoles pour l’année 2016 est resté stable soit 15
personnes, et nous continuons à recevoir de nouvelles demandes. Nous
pensons donc que nous serons plus nombreux en 2017
Nous
avons participé aux cellules de réflexion sur les informations
préoccupantes initiées par le Conseil Départemental dans deux
territoires, celui de l’Agglomération Grenobloise et celui du Sud
Grésivaudan, et en ce qui concerne ce dernier, nous avons collaboré
à la conférence qu’il a organisé : le 7 avril 2016, sur le
thème :« Présentation du guide pratique les
informations préoccupantes des adultes vulnérables : méthode
d'évaluation ». Nous continuons ces participations en
2017. »
ALMA
Isère a également concouru à la réflexion sur le schéma
Autonomie 2016-2020.
Les
différents centres ALMA de la région « Auvergne Rhône
Alpes » ont constitué une association dénommée « AURALMA »,
à laquelle ALMA Isère a adhéré. Cette nouvelle association qui
traduit la formalisation de nos réunions régionales, nous permettra
de mettre en commun les compétences de nos conseillers référents
et d’organiser des actions de formations de nos bénévoles.
En
ce qui concerne la Fédération 3977 contre la maltraitance, l’année
2016 a été un peu mouvementée en raison de la démission des deux
coprésidents et de l’élection d’un nouveau président, le
départ du directeur au 31 janvier 2017, alors qu’il avait pris ses
fonctions en janvier 2016.
Il
faut espérer que 2017 sera plus stable et que la fédération pourra
enfin nous procurer l’aide dont nous avons besoin en matière de
communication nationale.
Nous
remercions le Conseil départemental, pour le soutien qu’il nous
apporte par son financement et sa contribution au titre du loyer des
locaux et avec lequel nous avons conclu une convention triennale.
Nous
recevons également une subvention de la DDCS 38 ainsi que de
plusieurs communes du département. Qu’ils en soient aussi
remerciés.
.
LA FEDERATION 3977 CONTRE LA MALTRAITANCE
La Fédération 3977 contre la maltraitance des personnes âgées
et adultes handicapés a été créée le 13 février 2014.Elle est
issue de la fusion des associations ALMA France et HABEO. Au 31
décembre 2016, le réseau national compte
55
centres qui couvrent 77
départements.
La Fédération a pour objet dans le cadre de la lutte contre la maltraitance d’améliorer le dispositif d’écoute, de suivi et d’accompagnement et de développer la prévention et la formation, et à cet effet, comme le précise ses nombreuses missions :
- de
recevoir des appels par les centres départementaux ;
- d’initier
et participer à la coordination de tous les acteurs de la lutte
contre la maltraitance, privés ou publics, au niveau national comme
en proximité ;
- de
favoriser l'égalité des citoyens dans l'accès à l’écoute et
dans l’accompagnement des appels pour maltraitance en facilitant
le développement de centres d’écoute associatifs dans les
régions qui sont dépourvues de ce relais;
- d’être
l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics et de constituer
le pivot du dispositif national ;
-d’assurer
une collecte des données plus complète et plus pertinente de façon
à accélérer le développement des connaissances notamment sur la
résolution de ces situations ;
-de
faire connaître et de mieux définir la complémentarité entre les
actions associatives d’alerte et les interventions des services
publics de proximité ;
-d’organiser
et de participer aux formations initiales et continues et aux
sensibilisations de tous les acteurs concernés par la lutte contre
la maltraitance, professionnels et bénévoles des associations
d’écoute et d’accompagnement ainsi que des intervenants des
services déconcentres et décentralisés de l’État.
L’un
des principaux intérêts de ce dispositif d’écoute est de
permettre à l’appelant de s’exprimer en toute liberté, d’être
certain du respect de la confidentialité de ses paroles, de
l’indépendance de l’écoutant. Cela garantit au témoin et à
la victime l’absence de représailles et de sanctions et lui
assure la neutralité du conseil donné avec la certitude d’une
absence de conflit d’intérêt (prévu dans les règles éthiques).
La pertinence du conseil est aussi assurée par la formation
initiale et continue de tous les intervenants du dispositif
d’écoute, la réponse pluridisciplinaire, l’expérience des
équipes de proximité et leur connaissance du terrain.
_______________________________________________________________________
LA
FEDERATION 3977 AU SEIN DU DISPOSITIF NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA
MALTRAITANCE
-
55 centres ALMA couvrent 77 départements -
.
LES REGLES ETHIQUES
Écoute
de qualité
L’écoute
approfondie étant primordiale, Le centre s’engage à une double
écoute, afin de mieux appréhender les situations qui lui sont
soumises. Dans le souci de maintenir la confidentialité des appels,
mais aussi pour assurer la sécurité des intervenants, l’anonymat
dans le fonctionnement des centres représente un principe
fondamental. Il ne pourra être levé que lorsque la situation de la
victime le rend nécessaire, voire imposé par la Loi. Les
intervenants appelés à parler en public pour des conférences ou
interventions de sensibilisation, le font en tant que membres de
l’association qui gèrent le centre.
Respect
de la vie privée et la dignité de toute personne
Les
informations consignées dans les dossiers constitués à
l’occasion des appels, sous le sceau de la confidentialité
et de la discrétion, sont protégées par l’exigence du secret.
Elles ne font l’objet de communications que dans le cadre
prévu par la Loi.
Accès
adapté à l’information dans le respect de la confidentialité
Les
informations consignées dans les dossiers ne doivent à aucun
moment être communiquées en dehors de ce qui est nécessaire au
traitement de chaque situation.
Réflexion
interdisciplinaire avant toute action
Le
centre aborde les situations en analysant l’ensemble des éléments
de l’environnement humain, économique et matériel des
personnes impliquées.
Le
centre s’engage à aborder les situations qui lui sont soumises
de façon pluridisciplinaire et multi-professionnelle, en s’appuyant
notamment sur les domaines "juridique, médical, médico-social
et social".
Conflit
d’intérêt
En
cas de conflit d’intérêt, le centre transmet le dossier à la
Fédération 3977 qui prendra la décision la mieux adaptée à la
situation.
Utilisation
concertée des informations dans l’intérêt de la personne
Le
centre n’intervient que sur un appel (appel
téléphonique, courrier, courriel, fax) et s’entoure de
toutes les précautions nécessaires à sa compréhension. Dans le
cas de transmission d’une situation adressée par un autre
organisme, le centre doit s’assurer de l’accord de l’appelant
initial à cette transmission
Action
adaptée à la situation signalée
L’équipe
pluridisciplinaire du centre, procède aux recherches d’informations
destinées à obtenir les renseignements permettant de prendre
les décisions adaptées à chaque situation. La décision de
signalement sous la signature du responsable ne sera réalisée
qu’après avoir été convaincu du bien-fondé d’un signalement
pour suspicion de maltraitance.
Attitude
impartiale de tout intervenant du centre
Les
intervenants s’obligent à ne pas substituer leur conception de la
vie à celle des personnes en cause.
.
L’ORGANISATION DU DISPOSITIF
-
LES OFFRES D’ECOUTE - Elles
s’adressent :
- aux
personnes âgées et aux adultes handicapés victimes de
maltraitances ;
-
à l’entourage privé et professionnel témoin de situations de
maltraitances ;
-
aux personnes prenant soin d’une personne âgée ou handicapée et
ayant des difficultés dans l’aide apportée.
Tout appelant peut, s’il le souhaite, conserver l’anonymat.
-
L’ECOUTE
Nombre
d’écoutes hebdomadaires : 2
permanences téléphoniques
Jours
et heures d’écoute : lundi
et jeudi de 13h30 à 16h30
Période
de fermeture du centre :
mois
Août
Les
permanences sont dans la majeure partie des cas en double écoute
176
appels directs au numéro 04 76 84 06 05 en 2016
(En
dehors de ces plages horaires, les appelants composent le numéro
national d’écoute, le 3977. Il est accessible de 9h00 à 19h00 du
lundi au vendredi.)
LE
PARCOURS D’UN APPEL
.
LE CENTRE ALMA Isère
Association
Loi 1901 depuis
1999,
agréée par la
Fédération 3977 contre la maltraitance. C’est une structure
autonome qui applique les règles éthiques et le cahier des charges
définis par les statuts de la Fédération.
Ce
centre est animé pour l’essentiel par des bénévoles issus de
divers milieux professionnels, ayant reçus une formation adaptée
obligatoire, ainsi que suivis une formation à l'écoute par
téléphone dispensée par le Conseil départemental de l'Isère.
L’association
dont le siège social est à
EYBENS, couvre
actuellement le
département de
l'Isère.
..
LES
MEMBRES DU CENTRE
Les
équipes : - Les
écoutants au nombre de 9
dont
1 stagiaire.
- Les référents au nombre de 6 dont 2 juristes, 2 médecins : un gériatre et un psychiatre, 1 éducateur spécialisé, 1 ancien chef structure hospitalière.
-
1 salarié coordinateur
(12 h/semaine).
.. LE
FONCTIONNEMENT DE L’ASSOCIATION
Notre
dernière Assemblée générale a eu lieu le
29 mars 2016, l'association compte 41 adhérents dont 27
organismes et 14 individuels.
Le
Bureau s'est
réuni une dizaine fois dans l'année 2016, la majorité des membres
du bureau faisant partie des bénévoles.
Les
réunions du Conseil
d'administration se sont
tenues par
4 fois, le 19 janvier et le 22 mars , le 7 juin et le 4 octobre 2016.
LE
TRAITEMENT ET LE SUIVI DES SITUATIONS
Les
dossiers sont suivis et traités par 6 référents.
Chaque
dossier est évoqué lors des réunions mensuelles de bénévoles,
ainsi que lors des échanges de pratiques animés par un psychologue.
Dans
les cas complexes, les référents font appel aux personnes
ressources. De plus, depuis 2016, nous avons présenté des
situations lors des rencontres du comité des personnes vulnérables
du territoire grenoblois.
LES
CHIFFRES ANNUELS DE L’ECOUTE ET DU SUIVI DES SITUATIONS
2015
|
2016
|
|
Nombre d’appels entrants pour écoute…………………………………………………….. |
161
|
176
|
Nombre d’appels sortants (suivis de situations) |
418
|
392
|
Nombre d’heures de suivi de situations |
147,8
|
129,1
|
Nombre d’heures d’écoute |
59,8
|
40,6
|
Nombre d’heures de coordination (permanence des référents).. ..……………………… |
20
|
20
|
Nombre d’heures de supervision mensuelles……………………………………………… |
1h30
|
1h30
|
Nombre
total de dossiers ouverts dispositif national………………………………………
Dont
situation préoccupante et accompagnement de situation
|
84
39
|
77
31
|
Nombre
total de dossiers ouverts par le centre…………………………...
Dont
situations préoccupantes et accompagnement de situation
|
50
47
|
55
34
|
Nombre de situations préoccupantes ayant fait l’objet d’un transfert aux autorités concernées |
2
|
3
|
CHIFFRES
CLEFS
CHIFFRES
CLEFS
|
ALMA
Isère
|
||
2014
|
2015
|
2016
|
Les
principales victimes
|
|||
Les
femmes
Les
hommes
Indéfini
ou ensemble de personnes |
63,3
%
25,7%
11%
|
56
%
35,4%
8,6%
|
51,40%35,10%
13,50%
|
Lieu
de résidence
|
|||
En institution |
33,6
%
|
38,9
%
|
28,6%
|
A domicile |
66,4
%
|
61,1
%
|
71,4%
|
S.D.F. |
0
%
|
0
%
|
0%
|
Types
de maltraitance
|
|||
Psychologiques |
7,0
%
|
9,5
%
|
15,2%
|
Financières |
10,7
%
|
9,5
%
|
4,5%
|
Négligences actives/passives |
17,8
%
|
10,5
%
|
15,2%
|
Physiques |
13,1
%
|
11,8
%
|
10,6%
|
Les
victimes par âge
|
|||
18 – 35 ans |
5,4%
|
||
36 -45 ans |
14,6%
|
||
46 -60 ans |
0%
|
||
61- 75 ans |
22,8
%
|
19,2
%
|
16,1%
|
76-90 ans |
49,3
%
|
41
%
|
39,2%
|
91-100 ans |
16,4
%
|
16,4
%
|
16,2%
|
Les
mis en cause
|
|||
Entourage familial |
45,2
%
|
50,6
%
|
54,3%
|
Professionnels établissement |
10,5
%
|
24,7
%
|
9,9%
|
Entourage social |
44,3
%
|
24,7
%
|
17,4%
|
Les
mis en cause par âge
|
|||
21-45 ans |
16
%
|
15,4
%
|
34,8%
|
46-55 ans |
24
%
|
15,4
%
|
17,4%
|
56-65 ans |
16
%
|
34,6
%
|
13%
|
66-80 ans |
32
%
|
30,7
%
|
21,7%
|
81-95 ans |
12
%
|
3,9
%
|
13%
|
Données
non représentatives pour 2016
|
Les
facteurs de maltraitance
|
|||
Intérêt financier |
15,1
%
|
15
%
|
18,1%
|
Relations familiales difficiles |
17,4
%
|
20
%
|
21,7%
|
Agressivité |
18,6
%
|
22,5
%
|
18,1%
|
Troubles du comportement |
11,6
%
|
10
%
|
9,6%
|
Addiction |
5,8
%
|
10
%
|
2,4%
|
Dysfonctionnement établissement |
18,6
%
|
13,8
%
|
19,3%
|
Qui
appelle ?
|
|||
Lorsque la personne est en institution : | |||
- la famille |
57,1
%
|
58,8
%
|
85%
|
Lorsque la personne est à domicile : | |||
- membres de la famille |
41,9
%
|
45,5
%
|
42%
|
- entourage professionnel et social |
45,2
%
|
36,3
%
|
30%
|
- appels provenant de la victime |
12,9
%
|
18,2
%
|
28%
|
Appelants
par sexe
|
|||
Femmes |
86
%
|
74,5
%
|
71,6%
|
Hommes |
14
%
|
25,5
%
|
28,4%
|
CHIFFRES
CLEFS
[
PERSONNES AGEES – ADULTES HANDICAPES
]
Personnes Âgées / Adultes Handicapés |
2014
|
2015
|
2016
|
|||
P.A.
|
A.H.
|
P.A.
|
A.H.
|
P.A.
|
A.H.
|
Les principales victimes | ||||||
Les
femmes
Les
hommes
Indéfini
ou Ensemble de personnes |
75
%
23,5%
1,5%
|
38,5
%
53,8%
7,7%
|
69
%
29,3%
1,7%
|
25
%
75%
0%
|
56,6%
30%
13,4%
|
28,6%
57,1%
14,3%
|
Lieu de résidence | ||||||
En institution |
32,2
%
|
41,2
%
|
31,1
%
|
33,4
%
|
23,4%
|
21,4%
|
A domicile |
67,8%
|
58,8
%
|
68,9%
|
66,4%
|
70%
|
64,3%
|
S.D.F. |
0%
|
0
%
|
0
%
|
0
%
|
0%
|
0%
|
Types de maltraitance | ||||||
Psychologiques |
8,2
%
|
0
%
|
8,8
%
|
11,8
%
|
14,8%
|
7,1%
|
Financières |
9,6
%
|
18,2
%
|
11,8
%
|
0
%
|
4,9%
|
0%
|
Négligences actives / passives |
19,1
%
|
9,1
%
|
10,3
%
|
11,8
%
|
11,4%
|
0%
|
Physiques |
15,1
%
|
0
%
|
8,8
%
|
23,5
%
|
11,5%
|
0%
|
Les victimes par âge | ||||||
18 – 35 ans |
28,6%
|
|||||
36 - 45 |
21,4%
|
|||||
45 -60 |
7%
|
|||||
61- 75 ans |
26,8%
|
%
|
25
%
|
%
|
18,4%
|
0%
|
76-90 ans |
58,2
%
|
%
|
53,5
%
|
%
|
48,4%
|
0%
|
91-100 ans |
13,4
%
|
%
|
21,4
%
|
%
|
20%
|
0%
|
Les mis en cause | ||||||
Entourage familial |
47,1
%
|
35,3
%
|
57,2
%
|
28,6
%
|
52,9%
|
33,3%
|
Professionnels établissement |
12,6
%
|
11,7
%
|
22
%
|
33,4
%
|
10,3%
|
6,7%
|
Entourage social |
40,3
%
|
53
%
|
30,8
%
|
38
%
|
27,9%
|
53,3%
|
Les mis en cause par âge | ||||||
21-45 ans |
2,2
%
|
0
%
|
12,5
%
|
4,76
%
|
35%
|
33,3%
|
46-55 ans |
4,4
%
|
5,9
%
|
12,5
%
|
4,76
%
|
15%
|
33,3%
|
56-65 ans |
4,4
%
|
11,8
%
|
37,5%
|
0
%
|
15%
|
0%
|
66-80 ans |
8,8
%
|
0
%
|
33,3
%
|
0
%
|
20%
|
33,3%
|
81-95 ans |
3,3
%
|
0
%
|
4,1%
|
0
%
|
15%
|
0%
|
Données
non représentatives pour 2016
|
Les facteurs de maltraitance | ||||||
Intérêt financier |
14,6
%
|
25
%
|
15,3
%
|
12,5
%
|
17,1%
|
23,1%
|
Relations familiales difficiles |
17,1
%
|
25
%
|
20,8
%
|
12,5
%
|
20,0%
|
30,8%
|
Agressivité |
19,5
%
|
0
%
|
23,6
%
|
12,5
%
|
17,1%
|
23,1%
|
Troubles du comportement |
12,2
%
|
0
%
|
8,3
%
|
25
%
|
8,6%
|
15,4%
|
Addiction |
6,1
%
|
0
%
|
13,9
%
|
0
%
|
2,9%
|
0%
|
Dysfonctionnement établissement |
17,1
%
|
50
%
|
12,5
%
|
25
%
|
22,9%
|
0%
|
Qui appelle ? | ||||||
Lorsque la personne est en institution : | ||||||
- la famille |
67,8
%
|
14,2
%
|
66,6
%
|
38,4
%
|
88,2
|
2/3
|
Lorsque la personne est à domicile : | ||||||
- membres de la famille |
43,4
%
|
22,2%
|
43,7
%
|
57,1
%
|
48,7%
|
18%
|
- entourage professionnel et social |
45,3
%
|
33,3
%
|
39,5
%
|
14,3
%
|
30,7%
|
27,3%
|
- appels provenant de la victime |
7,5
%
|
44,5
%
|
16,6%
|
28,6
%
|
20,6%
|
54,5%
|
Appelants par sexe | ||||||
Femmes |
86,9
%
|
81,3
%
|
78,7
%
|
59,7
%
|
70%
|
21,4%
|
Hommes |
13,1
%
|
18,7
%
|
21,3
%
|
42,1
%
|
30%
|
78,6%
|
Comme chaque année, nous rappelons que les statistiques d’ALMA Isère
tentent de traduire le contenu des appels que nous recevons. Ces
résultats sont en cohérence avec les résultats de l’ensemble des
centres d’écoute. Dans tous les cas, ces appels manifestent la
souffrance ressentie par une personne âgée et /ou handicapée et de
leur entourage. Nous ne recevons pas d’appel malveillant ou
affabulateur mais certains appels relèvent parfois de troubles
psychiques.
En
2016, 176 appels de maltraitances ont été reçus lors des
permanences d’ALMA Isère:
-soit environ 59 heures et 8 minutes d’écoute, correspondant à
l’ouverture de 74 dossiers (60 dossiers personnes âgées, et 14
dossiers personnes handicapées)
-et 392 appels donnés par les
référents aux appelants, aux organismes et autres partenaires, soit
129 heures d’écoute
et de suivi.
Comme
chaque année, la quasi-totalité des appels concernait des
situations de l’Isère, ou émanait de personnes vivant en Isère.
Pour
2016, les chiffres correspondent à l’analyse des dossiers et non à
la première écoute.
Qui
appelle ALMA Isère ?
Pour
l'ensemble des dossiers personnes âgées et handicapées, les appels
reçus proviennent dans 71,60% des familles dont 56% des filles,
11,11 % de professionnels, 21 % des «victimes » elles-mêmes et
12,3% de l'entourage social (ami, voisin...)
(Pour
81 situations, comprenant les situations préoccupantes, les
accompagnements de situation, les témoignages)
Nous
constatons qu'il existe des différences significatives entre les
situations impliquant des personnes handicapées et des personnes
âgées quant à l'origine des appels. Dans les cas entendus pour les
personnes en situation de handicap, ce sont les « victimes »
elles-mêmes qui appellent (54,5%) contrairement aux « victimes »
de plus de 60 ans (20,6%).
Lieu
où s'exerce les maltraitances :
Les
maltraitances évoquées ont lieu au domicile de la personne âgée
pour 67,3% et en établissement pour 32,7%. La proportion d’appels
concernant des établissements est relativement importante si l’on
considère que 80% des personnes âgées de plus de 80 ans vivent à
domicile.
Contrairement
à l'année dernière, les situations préoccupantes dans le secteur
du handicap se passent au domicile dans 9 cas sur 12 pour l'année
2016.
Quel
est le profil des « victimes » ?
Les
femmes sont plus souvent victimes de maltraitances.
Jusqu'à
60 ans, il s'agit de personne en situation de handicap.
Pour
les personnes âgées, nous constatons que les « victimes » se
trouvent principalement dans la fourchette d'âge de 76 à 95 ans.
- des maltraitances physiques : coups, abus sexuels, bousculades, contentions physiques abusives,…
-
des maltraitances psychologiques : humiliations,
infantilisation, injures, indifférences,…
-
des maltraitances financières : extorsions de fonds, vols,
économies abusives, …
-
des maltraitances médicamenteuses : excès ou privations de
médicaments, soins inadéquats,…
-
des atteintes à la liberté : enfermements,
interdictions de visite, placements sans consentement,…
-
des négligences par manque des aides indispensables à
la vie quotidienne (aide au repas, à la toilette et alimentation
inappropriée) qui risquent d’aggraver la dépendance ou des
négligences qui blessent la dignité de la personne âgée et/ou
handicapées : linge perdu, protections urinaires imposées,...
La
« victime » peut subir plusieurs types de maltraitances à la fois,
on appelle maltraitance principale, celle pour laquelle l'appelant
nous a contacté. Mais il peut coexister d'autres types de
maltraitances qui viennent s'ajouter à la première.
En
établissement pour personnes âgées :
Type
de Maltraitances principales évaluées en établissement pour
personnes âgées
(pour
17 situations préoccupantes)
les négligences actives représentent 23,50 % des situations
puis viennent les situations de maltraitances psychologiques évaluées à 17,6%
Les violences sexuelles ont été exposées dans 11,80% des situations
les situations n'ont pu être évaluées du fait de manque d'information, ou par manque suites données par l'appelant dans 11,8% des cas.
dans 17,6 % des situations rapportées, il n'y avait pas de maltraitance mais une souffrance de l'appelant souvent liée à un manque de communication.
Les maltraitances physiques, médicales et les privations de citoyenneté représentent chacune 5,9% des cas.
Les
maltraitances « associées » dans ces 17 situations :
sont
des maltraitances psychologiques dans 44,4% ;des négligences passives pour 22,2% des situations ;
et pour 11,10% des cas des négligences actives,
16,7% des situations de maltraitances médicamenteuses
5,6% des maltraitances physiques
Les
facteurs de risques de maltraitances en établissements pour les
personnes âgées sont a 80 % des situations générés par un
dysfonctionnement de l'établissement (problème de gestion, de
communication...)
En
établissement pour personnes handicapées :
En
2016, nous avons eu 3 dossiers concernant des situations de
maltraitances en établissement pour personnes handicapées, l'une
d'entre elle concernée des violences sexuelles, une maltraitance
médicale et la dernière n'a pu être évaluée du fait de l'absence
de réponse à nos appels de l'appelant.
A
domicile pour les personnes âgées :
Type
de Maltraitances principales évaluées à domicile pour les
personnes âgées
(pour
37 situations préoccupantes)
-
les maltraitances physiques sont présentes pour 16,20% des
situations écoutées,
-
les maltraitances psychologiques pour 16,2% également
les
privations de financières représentent 8,10% ;les négligences actives, les maltraitances médicales et les privations de citoyenneté sont évaluées dans chacune 5,4 % des situations,
les négligences passives pour 2,70%.
Dans
21,6% (chiffre stable par rapport à 2015 21,8%) des situations, il
n'y a pas de maltraitance, mais des conflits familiaux, ou des
problèmes de communication.
Les
situations non évaluables représentent 18,90% des cas, dans la
majorité, c'est l’impossibilité de prendre contact avec
l'appelant qui bloque la situation, ou le manque de données.
Les
maltraitances « associées » :
- les maltraitances psychologiques soit 31%
- les maltraitances financières représentant 17,2%
- les négligences actives représentent 13,8 %, les négligences passives 6,9%
- les privations de citoyenneté, les maltraitances dites médicales et physique représentent chacune 10,3% des situations.
-L'agressivité
et l'intérêt financier du mis en cause présumé interviennent dans
24 % des
situations.
-Les
troubles de comportement de l'auteur présumé et son épuisement
représentent 10%
chacun.
A
Domicile pour les personnes handicapées :
Les
bénévoles écoutants et référents ont accompagnés 9 dossiers ,
pour 5 d'entre eux (soit 55,6%) l'évaluation a permis d'établir
qu'il n'y avait pas de maltraitance mais une souffrance de la
victime.
Pour
3 situations (soit 33,3%), l'évaluation ne nous a pas permis de
déterminer si la maltraitance était réelle ou non.
Dans
une des situations , nous avons pu déterminer qu'une maltraitance
psychologique était exercée sur la victime.
Qui
sont les « auteurs présumés» ?
De
manière générale, les maltraitances ont le plus souvent lieu au
sein de l'entourage familial soit à 51,4 % des cas, puis viennent
les professionnels qui les accompagnent dans 26,40% des situations.
Mis en cause présumé des maltraitances
(pour
74 dossiers)
En
établissement pour les personnes âgées :
Mis
en cause présumé des maltraitances en établissement pour les
personnes âgées
(pour
17 situations préoccupantes)
Les
personnels d'encadrement représentent 41,20% des auteurs présumés
en établissements, le personnel soignant est lui désigné dans
17,6% des situations, les médecins dans 11,8%.
L'entourage
familial est dans 5,90% des situations, désignés comme auteurs
présumés en établissement.
En
établissement pour les personnes handicapées :
Sur les 3 situations écoutées, l'une désigne la mère comme maltraitante, les 2 autres désignent des personnes sans déterminés le lien avec la victime supposée.
A
domicile pour les personnes âgées :
L'entourage
familial représente 74,4% des auteurs de maltraitance à domicile.
Mis
en cause présumé pour les personnes âgées à domicile
(pour
37 situations préoccupantes)
Mis
en cause présumé au sein de la famille pour les personnes âgées à
domicile
Parmi
les membres de la famille, les filles sont désignées comme auteurs
des maltraitances dans 34,3% des situations à domicile, les fils à
31,30% et les conjoint à 25%.
A
domicile pour les personnes handicapées :
Sur
les 9 situations, les familles sont désignées comme maltraitantes
dans 40 % des situations, les professionnels comme l'entourage social
représentent 30% des mis en causes pour les personnes en situation
de handicap.
Répartition
Géographique des maltraitances dans le département de l'Isère
Dossier
territoire Isère mais non précisé= 10 (PA 6, PH 4)
.
LA
FORMATION INTERNES ET EXTERNES DES BENEVOLES
LES
FORMATIONS INTERNES SUIVIES DANS L’ANNEE
Une
réunion mensuelle d'équipe pour échanger tant sur l’organisation
pratique que sur les problèmes rencontrés à l'occasion des
situations préoccupantes qui nous sont soumises.
Des
séances d'échange de pratiques avec une psychologue, Michèle
Myslinski, toutes les six semaines.
Les
bénévoles participent aux conférences et colloques qui ont lieu
dans le département et à la journée régionale de gérontologie,
mais également à la formation proposée par le Conseil
départemental aux associations d'écoute par téléphone et gérée
par SOS Amitiés. Une Bénévole a participé aux journées repérage
de la crise suicidaire proposé par l’institut régional Jean
Bergeret.
LES
FORMATIONS INITIALES OBLIGATOIRES
Destinées
aux nouveaux bénévoles intégrant un centre et organisées
initialement en deux jours elles sont depuis le 1er
octobre 2014 proposée en trois modules, répartis sur 5 jours :
- le
module 1 « De quoi et de qui parle-t-on » -deux jours - ;
- le
module 2 « L’écoute et la prise en charge de la maltraitance
dans un centre d’écoute » -deux jours-) ;
- le
module 3 consacré au logiciel 3977 -un jour- est facultatif
mais chaque centre doit obligatoirement avoir au moins deux
personnes opérationnelles sur le système d’information.
Le
module 1 deux jours a été suivi par 3
bénévoles
.
Le module 2 deux jours a été suivi par 10 bénévole
Nombre
d'heures consacrées la formation des bénévoles 233
h en 2016
.
LA
COMMUNICATION
LES OUTILS DEVELOPPES
Suite
aux prises de contact avec le Dauphiné Libéré, ALMA Isère
bénéfice d'un article quasi hebdomadaire concernant tant son
fonctionnement que la recherche de bénévoles.
Nous
avons poursuivi la distribution des livrets et des flyers, ainsi que
la diffusion des informations sur le blog
(http://alma-isere.blogspot.com).
.
LA
PREVENTION DES PROFESSIONNELS ET DU GRAND PUBLIC
1-SENSIBILISATION
DES PROFESSIONNELS ET DU GRAND PUBLIC
Ressources
internes :5 bénévoles formées pour animer les actions de
sensibilisation
En
2016 :
- Lycée de Pont de Beauvoisin, 1ère année SAPAT 3h
- Table Ronde IFAS CHU de Grenoble aide-soignant 2h
- EHPAD La Tourmaline ensemble du personnel 6x 1h30 soit 9h
- EHPAD Les Vergers personnel et bénévoles 2h
- EHPAD Bon Rencontre personnel 2h
- EHPAD Arc-en Ciel personnel 2h
- Réunion d'information Sud Grésivaudan professionnels du médico-social 3h
- EHPAD le Moulin personnel 2h
- EHPAD Reyniès Familles résidents personnel bénévoles 1h30
- AG ALMA Ardèche bénévoles/adhérents 1h30
- FAM 4 Jardins personnel 2h
- Lycée Iser Bordier 1ere ASSP 3h
- Formation proposé par Conseil départemental avec comme thème de "la bienveillance et comment prévenir la maltraitance" aides à domicile 1h30 x2 soit 3h
2016
|
|
Nombre d’heures de préparation et d’animation avec les déplacements |
94
h
|
Nombre de personnes sensibilisées |
420
personnes
|
.
RELATIONS
AVEC LES ORGANISMES INSTITUTIONNELS
ALMA
Isère a suivi en 2016, 3 situations de maltraitance qui ont fait
l'objet d'un signalement auprès du Procureur de la République.
L'association
ALMA Isère a été invitée à participer et à collaborer aux
cellules de situations préoccupantes au sein de deux territoires (
Agglomération grenobloise et Sud Grésivaudan) soit la participation
à 12 réunions. Pour le territoire Sud Grésivaudan une conférence
a eu lieu le 7 avril 2016, sur le thème : « Présentation
du guide pratique pour les informations préoccupantes des adultes
vulnérables : méthode d'évaluation »
ALMA
Isère a participé à la réflexion sur le schéma Autonomie
2016-2020 dont l'élaboration et les bases de réflexions ont été
posées en juillet 2016.
.
RELATIONS
AVEC LES AUTRES ASSOCIATIONS
Nous
continuons à collaborer avec l’Association Alertes qui milite pour
la qualité de vie des personnes âgées en Isère, à travers des
réflexions communes et des groupes de travail ainsi qu'avec
l'Association ODPHI (Office départemental des personnes handicapées
de l'Isère).
Font
partie de notre conseil d'administration :
ADPA
AFIPAEIM
AIV
(aides et informations aux victimes)
Conseil
de l'Ordre des médecins de l'Isère
Envol
Isère Autisme,
Fédération
de l'Isère de générations mouvement
UNA
Isère
.
PARTICIPATIONS
AUX ACTIONS REGIONALES
Les
centres de la région Rhône-Alpes se sont réunis 3 fois cette année
pour des réunions d'échanges et de partages sur leur fonctionnent
et leurs difficultés.
Ils
ont décidé de constituer une association dénommée « AURALMA ».
à laquelle ALMA Isère a adhérée. Cette nouvelle association qui
traduit la formalisation de nos réunions régionales, nous permettra
de mettre en commun les compétences de nos conseillers référents
et d’organiser des actions de formations de nos bénévoles.
.
PARTICIPATIONS
AUX INSTANCES FEDERALES 3977
L'Assemblée
générale de la Fédération 39 77 contre la maltraitance a eu lieu
27 avril 2016, à laquelle a participé la Présidente.
La
Fédération a confié une mission de médiation à la Présidente,
Madame Mouton-Michal Christine, avec le président du centre ALMA
Var/ALMalpes
.
CONCLUSION
La
diminution du nombre des dossiers de maltraitance n'est pas propre à
ALMA Isère, elle a été constatée à l'échelon régional et
national.
Malgré
l'augmentation des actions de sensibilisation auprès des
établissements accueillants des personnes âgées dépendantes, une
action des communication au niveau national, soit par l'intermédiaire
de la Fédération 39 77 contre la maltraitance, soit par le
Ministère de la santé apparaît nécessaire.
Enfin,
nous pouvons conclure, que la maltraitance reste souvent cachée,
méconnue, négligée mais qu’elle est bien réelle.
Sa
prise en compte et son traitement ne sont pas toujours effectifs et
se heurtent à bien des obstacles. Les situations exposées sont
souvent très délicates et complexes.
De
plus les témoins et les personnes elles-mêmes craignent souvent les
réactions de l’entourage voire des représailles en cas de
révélation et ne souhaitent pas que des signalements soient
effectués.
Nous
constatons que particulièrement dans les établissements, elles
n’osent pas agir et nous demandent souvent de ne pas intervenir
tout en soulignant qu’elles apprécient d'avoir pu en parler aux
écoutants et aux référents.
.
STATISTIQUES
ALMA
Isère
http://alma-isere.blogspot.com
SIRET :
434 566 550 000 35
APE :
9499Z
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